Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Le Parlement adopte une proposition de loi offrant un cadre plus sûr pour les langues régionales

Par surprise, cette proposition de loi de l’opposition a été adoptée définitivement après le vote favorable de l’Assemblée nationale en deuxième lecture, malgré les réticences du gouvernement et des députés LRM.

Par  (Bayonne, correspondant)

Publié le 08 avril 2021 à 11h15, modifié le 08 avril 2021 à 17h45

Temps de Lecture 3 min.

Article réservé aux abonnés

Près d’un élève sur deux parmi les enfants des écoles maternelles et du primaire en Pays basque suit un enseignement en langue basque, et les demandes d’inscription enflent pour la rentrée prochaine. Tout comme les soucis pour les responsables des filières associatives des ikastola (réunies dans la fédération Seaska), établissements privés confessionnels ou publics : quels effectifs, quels locaux, quels financements ? La proposition de loi « protection patrimoniale et promotion des langues régionales », définitivement adoptée, jeudi 8 avril, après le vote favorable de l’Assemblée nationale en deuxième lecture – et malgré les réticences du gouvernement et des députés de La République en marche (LRM) –, devrait en partie y répondre.

Défendu par le député du groupe Libertés et territoires Paul Molac, le texte a été adopté sous les vivats par 247 voix pour, 76 votes contre et 19 abstentions.

Lire aussi Article réservé à nos abonnés Les écoles en langue régionale « craquent » sous la demande

Epousant les préoccupations des élus du Pays basque comme celles de leurs collègues de Corse, de Bretagne, d’Alsace ou d’outre-mer, les parlementaires du Pays basque soutiennent ce texte porté par M. Molac, député de la quatrième circonscription du Morbihan. « En amont, un débat ouvert, apaisé, a eu lieu au Sénat, retrace Max Brisson, sénateur Les Républicains (LR) des Pyrénées-Atlantiques. Ce travail en intergroupes entend donner un peu de solidité à des dispositifs autour des langues régionales souvent fragiles. C’est le cas pour le développement nécessaire à mes yeux de l’enseignement immersif dans le public qui doit cadrer avec la Constitution. »

Les formations immersives se font en une seule langue (dans ce cas, langue régionale), le français s’introduit progressivement et l’enfant est bilingue à la fin du primaire : ainsi le pratiquent les écoles Diwan en Bretagne, Calandreta en Occitanie et les ikastola au Pays basque.

« Parole donnée par Edouard Philippe »

« Depuis près de cinquante ans, les élus, les maires, les parents demandent ici un développement de la langue basque, abonde Vincent Bru, député (MoDem) de la côte basque. Et, aujourd’hui, les municipalités, toutes tendances confondues, appuient cet essor. Il y a eu la signalétique bilingue et, surtout, un travail de fond via l’Office public de la langue basque. » Cet outil, né en 2004, associe l’Etat, la région Nouvelle-Aquitaine, le département des Pyrénées-Atlantiques et la Communauté Pays basque pour formuler et appliquer une politique linguistique. « Le Pays basque est en avance, poursuit le parlementaire, mais souvent ce ne sont que des expérimentations encore fragiles. Pourtant, 41 % des élèves des écoles maternelles et élémentaires ont à présent des cours en langue basque, soit 3 700 enfants. »

Il vous reste 39.09% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.